mercredi 28 février 2018

IV. MYANMAR_BAGAN

                                                 Carte du Myanmar


Bus de Mindat à Bagan
Monica, la propriétaire de l’hôtel, a réservé deux places dans l’un des 4-5 mini bus qui repartent de Mindat: 7.300 kyats soit 4.40€ pour Pakokku, 5h de route au lieu des 7h en sens inverse. 
A Pakokku, notre chauffeur nous propose de continuer sur Bagan. Nous sommes 3 clients intéressés et nous nous partageons le prix de 35.000 kyats soit 21€. Grâce à cet arrangement, nous arrivons à Bagan à 16.00h. Ce conducteur ne s’arrête pas où les touristes doivent payer le droit d’entrée à Bagan de 25.000 kyats soit 15€ p.p. 

                                      Notre premier coucher de soleil à Bagan

BAGAN et ses 4.000 temples bouddhistes   Voir infos hôtel, restaurants et pieds nus pour les temples en bas de la page  21-2-2018 au 28-2-2018
En l’an 1000, les rois de Bagan ont commencé à embellir leur capitale et jusqu’en 1287, date de l’invasion mongole, ils avaient fait ériger quelque 4.000 temples. Des milliers de personnes vivaient là dans des maisons en bois disparues. Les temples qui sont en briques sont les seuls témoins de la grandeur de ce royaume. Ils ont connu les tremblements de terre, la négligence, le pillage des valeurs et les mauvaises restaurations, mais malgré tout, ils sont de toute beauté et valent amplement une visite d’au moins 4 jours.
En 2016, un gros tremblement de terre a endommagé 98 stupas. Lentement, les restaurations se font partout et il semble bien qu’une nouvelle règle va interdire la montée sur les temples. Pour admirer les levers et couchers de soleil, il faudra aller sur des passerelles et collines artificielles.
                                                              Nous chevauchons la bête.
Nous allons rester une semaine à  Bagan, avec un horaire un peu particulier: lever aux aurores à 5.00 et départ dans la nuit en ebike ou scooter électrique pour le site choisi, repos à l’hôtel pendant les heures très chaudes de midi, et nouvelle sortie vers 16.00. Claude n’était pas à l’aise du tout à conduire cet engin, surtout dans les pistes de sable. On est d’ailleurs tombés le premier jour. Claude a mal à la nuque et aux cuisses tellement il est crispé. Il préfère conduire son 4x4.

Noviciat de deux enfants
Aujourd’hui, la famille de la guesthouse fête le noviciat de leur garçon et d'une jeune cousine. Grâce à Jean-Claude, un ami de la famille, ils nous ont invités avec 2 autres couples à participer à cette cérémonie. Tous les birmans doivent faire au moins une fois dans leur vie, un passage de 5 jours dans un monastère.
Le fils de 12 ans des propriétaires de notre guesthouse ↑ et ses deux cousines ↓ le matin de la cérémonie. Ils sont maquillés et habillés en princes.  
La petite cousine à droite sur la photo ainsi que le garçon vont entrer au monastère demain. Leurs cheveux seront rasés et ils devront se plier aux règles des moines: aller récolter les dons de nourriture des fidèles le long des rues tôt le matin, manger et boire une seule fois par jour vers 10h, méditer...
Jean-Claude n’est pas habitué au port du longyi. C’est la famille qui le lui a prêté pour la cérémonie. Ici, on l’aide à refaire le noeud qui le ferme. Le longyi est un rectangle de tissu drapé autour de la taille couvrant les jambes jusqu’aux chevilles. La majorité des hommes et des femmes portent ce vêtement très élégant. Les hommes l’attachent simplement avec un noeud tandis que les femmes le portent ajusté avec des pinces et des plis.
On se rend en voiture, puis à pied en longue procession, à la Pagode Shwezigon où un moine va nous recevoir.
Nous les touristes sommes en fin de cortège. Nous manquons nettement de classe parmi tous ces gens vêtus de leurs plus beaux longyis. Les femmes sont très maquillées, elles ont sorti leurs bijoux.
                                              Photo souvenir du fiston avec sa mère et sa tante
                                      La Pagode Shwezigon où a lieu la cérémonie
         On a fait trois fois le tour de la pagode avant de nous asseoir pour la cérémonie.
Claude est allé prendre cette photo porte-bonheur. Il est dit que si l’on prend en photo la pagode qui se reflète dans un mini-miroir d’eau, on aura de la chance toute l’année.
                    Toute la famille prie. Elle a fait don de nourriture et d’argent au monastère.
Claude avait la cote avec la petite cousine qui va avoir le crâne rasé demain pour entrer pour 5 jours au monastère des femmes. L’ami de la famille, Jean-Claude, nous a raconté qu’elle a pleuré.
                              L'une des tantes nous a fait entrer dans le monastère des nonnes.
                                        Myauk Guni Pagoda avec un beau Bouddha à l’intérieur
                        Toutes les pagodes de Bagan abritent un ou plusieurs Bouddhas.
                        Coucher du soleil sur une pagode au NE de Shwesandaw  ↑↓


Depuis une pagode à l’ouest de Tayoke Pyay Temple, on peut voir les mongolfières s'envoler vers 6.30h du matin.

                  Depuis la même pagode et au même moment, on a le lever du soleil.
Le vol effectif en montgolfière dure 60 minutes. On a compté environ 12 personnes par nacelle.
L’ami de la famille, Jean-Claude, nous a montré ce dessin humoristique paru dans un journal de Bagan. Il nous disait que le fils de la famille travaille aux montgolfières et qu’il gagne 4€ par jour. C’est lui, le birman, qui reçoit la goutte qui tombe du tuyau. Son patron, un riche étranger, reçoit le jet puissant: 12 personnes fois 400$ en moyenne par nacelle, 15 montgolfières soit 70.000 $ par jour.

Quatre Bouddhas dos à dos dans une pagode au sud de Payathonzu et quelques peintures murales
                              Ananda Pagoda avec ses 4 grands Bouddhas en teck
Les quatre Bouddhas aux quatre points cardinaux sont différents.
L'un des Bouddhas à Ananda Pagoda qui est une pagode en activité qui attire des milliers de fidèles de toute la Birmanie.

Coucher de soleil au NE de Buledi dans un groupe de pagodes sans nom
Bouddhas petits et grands au NE de Buledi dans un groupe de pagodes sans nom
La huppe fasciée






Sur le plan ornithologique, Bagan est riche en oiseaux. C’est un site renommé pour certaines espèces. Nous avons passé des heures à les chercher et avons fait une jolie récolte d’endémiques dont le Jerdon's Minivet ci-dessus. Une récalcitrante, la Hooded Treepie, une pie qu’on ne trouve qu’en Birmanie, a fait courir Claude tous les jours parmi les arbres qu’elle aime couverts de fruits, mais il ne l’a pas trouvée. 





Un guêpier ou Green Bee-eater
Lever de soleil et copains de la guesthouse ↑ qui ont trouvé une pagode sur laquelle il est encore possible de grimper, à l’ouest de Kheminga. ↓

 Sulamani Pagoda est entourée d'une belle forêt sèche. 
En cherchant nos oiseaux autour de Sulamani, on a découvert cet essaim d'abeilles.

Dans le sud du site de Bagan, hors des sentiers habituels, on est entrés dans une petite pagode décorée de peintures sur tous les murs, des peintures anciennes probablement, mais quel âge ont-elles? Les pagodes renommées pour leurs fresques et visitées par les touristes sont interdites à la photo. Dans cette pagode, nous étions tout seuls. ↓↓↓↓↓

On est allés donner quelques vêtements à cette dame qui a absolument voulu qu'on fasse une photo souvenir.

 Kon Taw Kyi, pagode au-dessus du monastère Thetkyamuni, au nord-est de Nyaung-U
Contre une petite donation pour le monastère, un moine emmène les touristes à Kon Taw Kyi, une pagode décorée de peintures murales, .

Ces peintures ont été protégées des prédations grâce au monastère.
                                       Vue de l'Irrawaddy depuis la pagode Kon Taw Kyi 



Bagan en résumé:
Il faut compter environ 4 jours pour voir le site tranquillement. Les moments les plus beaux sont au lever et au coucher du soleil, car pendant les heures de midi, il fait très chaud. L’idéal pour le visiter, c’est de louer un scooter électrique ou ebike entre 3.000 et 6.000 kyats soit 1.80€-3.60€ pour la journée.
Les routes et les pistes principales sont bruyantes et empoussiérées. On a fait de notre mieux pour éviter les cohues aux heures de pointe du coucher du soleil avec les taxis, calèches et motos qui foncent en soulevant des nuages peu agréables. 
On peut aller s’agglutiner avec plusieurs centaines de touristes sur des collines artificielles ou une tour d’observation, car les pagodes sont de plus en plus interdites à la grimpe. On a évité le monde en se cherchant des points de vue pour nous tout seuls, des points de vue moins hauts que les endroits officiels, mais où nous étions seuls ou presque. La vue de la boule incandescente du soleil est très belle quand elle émerge au niveau du sol, pas besoin d'être très haut. 
On n’a pas ressenti la présence de trop de touristes. Il faut dire que ce pays a reçu cette année la moitié moins de touristes que d’habitude à cause de la mauvaise publicité que lui ont faite les journalistes du monde entier lors du génocide des Rohingyas. 


Vol de Bagan vers Yangon par Air KBZ pour 78€ p.p., durée du vol: 1.15h 
Puis vol de Yangon à Bali, via Kuala Lumpur avec Malindo Air pour 200€ p.p., durée du vol: 5.30h. Longue escale dans la nuit à Kuala Lumpur.


HOTEL BAGAN, NYAUNG-U
C’est Jasmine Villa, en face du Grand Empire Hôtel, le meilleur marché de la ville à ce qu’on nous a dit: 22.000 kyats soit 14€. C’est moins cher pour les chambres avec salle de bain commune, 7€ pour une personne, 10€ pour 2 personnes. C’est une guesthouse tenue par une famille, accueil très sympa. Tous les hommes chiquent le betel. Notre chambre est simple, les draps propres, la douche chaude et l’air conditionné fonctionnent, la wifi pas mauvaise, petit déjeuner 2 toasts/omelette/banane. C’est assez bruyant par moments, mais compensé par la gentillesse de l’accueil. Les scooters sont à disposition dès 5h du matin.
RESTAURANTS BAGAN, NYAUNG-U:  Wonderful Tasty, bon curry au potiron à 3.400 kyats soit 2€. Chercher localisation avec maps.me.
Excellent et pas cher, c’est  Moe Pyae San Vegetarian restaurant (voir maps.me), sur la route principale. Un plat pour 1000 kyats soit 0.60€. Surtout goûter le « Special Aubergine Salad » qui est une sorte de crème d’aubergine cuite, un délice.


INFORMATIONS GÉNÉRALES 

VISA: il s’obtient facilement en ligne et coûte 50US$. Le mieux est de suivre le Tuto de Playing the World qui est vraiment bien fait, sauf pour la photo d’identité, pas assez bien expliqué. Il faut avoir sur son ordi la photo d’identité et quand on est dans la demande de visa, cliquer sur Browse sous la photo silhouette à droite des noms, prénoms etc. Coller notre photo avec Browse et l’ajuster en dimension si nécessaire. Ensuite, remplir tous les champs. 
Pas besoin de billets d’avion, ni de réelle réservation d’hôtel. Il faut marquer à quel aéroport on arrive et à quel hôtel on va dormir le premier soir. Le visa est envoyé sur une adresse email trois heures plus tard. Il faut imprimer ce visa pour pouvoir le présenter à l’immigration à l’arrivée. Il est mentionné sur le visa qu’il faut avoir le billet d’avion de sortie du pays, mais il ne nous a pas été demandé par l’officier qui nous a mis le visa sur notre passeport à l’aéroport.
J’ai lu qu’à Bangkok à l’Ambassade du Myanmar, le visa est moins cher. 
On peut dépasser les 28 jours de visa sans problème, il faut simplement payer 3$ par jour de dépassement, au moment de la sortie.

DES PIEDS NUS POUR BOUDDHA
Dans tous les temples bouddhistes du monde, il faut laisser ses chaussures à l’entrée. Mais les birmans ont instauré une règle très contraignante pour nous, celle d’enlever aussi ses chaussettes, et pas seulement à l’entrée du temple même, mais à l’entrée dans l’enceinte. Cette obligation ne souffre aucune exception et nous oblige à marcher parfois 500 m sur des sols sales, en ciment granuleux, en dalles brûlantes, en terre et petits cailloux, sur des crottes de pigeon parfois. Une solution consiste à se chausser de vieilles savates et à les remettre avec les pieds sales. Nous avons choisi l’option « lingettes humides » et nous nous nettoyions les pieds avant de remettre nos chaussettes. Les lingettes nous étaient fournies par notre chauffeur à Mandalay, mais on peut en acheter partout. Quand on ne visite qu’un temple, on ne râle pas trop, mais quand on en est au cinquième temple de la journée, c’est plus pénible. Certains temples comme Ananda à Bagan sont extrêmement sales.

ARGENT: le change des euros cash est le même à l’aéroport et aux bureaux de change en ville. Change: 1€ = 1655 kyats, prononcer tche. 10.000 kyats = 6€ en février 2018. Dans les hôtels, le prix est formulé en dollars et il vaut mieux payer en dollars cash. Quand on a payé en kyats, le change a toujours été en notre défaveur.

CARTES ROUTIERES: Comme toujours, nous recommandons de télécharger maps.me sur le téléphone ou l'Ipad car il fonctionne sans wifi et grâce à la localisation, on voit toujours où l'on se trouve.


Pour nous contacter, utilisez plutôt cette adresse email: lesrabenvadrouille@gmail.com


































mercredi 21 février 2018

III. MYANMAR_Mindat femmes tatouées

                                                 Carte du Myanmar

Mandalay-Pakokku, près de Bagan
Minibus de 15 passagers pour 5.000 kyats soit 3€ p.p. pour 5 h de trajet, pause comprise. On n’avait pas réservé et il ne restait que 2 sièges à l’arrière. Assez bonnes routes. Une musique en sourdine, ouf. On a de tellement mauvais souvenirs des bus à Flores ou au Vietnam d’où l’on ressortait assourdis. En route, on zappe Monywa et ses Bouddhas debout, assis et couchés. 

Pakokku, voir infos hôtel-restaurant en fin de page
Cette petite ville n’a été qu’une ville-étape.

Pakokku, route vers Mindat
La petite-fille de Mya-Mya a convenu pour un petit supplément que le minibus vienne nous chercher devant sa guesthouse. Départ à 7.30h, arrivée à 15.00h à Mindat. Coût: 8.500 kyats soit 5€ p.p. pour 160km sur une route en travaux; on est arrivés blancs de poussière.

Mindat  et ses femmes tatouées 17 au 21 février 2018      
Voir infos hôtel-restaurant en fin de page
Dès notre arrivée ce 18 février, on apprend que le 20 février de chaque année a lieu le Festival de l’Etat Chin. On a vraiment de la chance!
                                                           Tatouage typique des femmes de Mindat
                      Celle qui fume le cigare est plus jeune, elle n'est pas tatouée.
Ce sont surtout des femmes Chin assez âgées qui portent des tatouages. En 1962 déjà, le gouvernement a interdit cette pratique. Malgré tout, certaines femmes ont continué à se faire tatouer. En 1990, une interdiction plus sévère a aboli presque complètement les tatouages.
A l’origine, les tatouages étaient destinés à enlaidir les femmes. Au Moyen-Age, les rois et seigneurs birmans venaient choisir des femmes pour leurs harems dans les villages de l’ethnie Chin, réputées pour leur beauté. Les villageoises pour se protéger de ces rapts, ont commencé à se tatouer pour dissuader les voleurs. Petit à petit, les tatouages sont devenus une marque de l’identité d’un village et un signe de beauté. Le tatouage sur le visage est encore plus douloureux que sur d’autres parties du corps. Ces femmes le subissaient dès l’âge de 7 ans. Une femme non tatouée ne trouvait pas de mari. Voyant l’intérêt du public étranger, certaines jeunes filles arborent de nouveau des tatouages. Reste à savoir pourquoi elles le font...
                         

                           Notre première femme tatouée dans le village de Mindat↓
                                            Notre deuxième femme tatouée dans Mindat
Le premier jour, nous avons quitté le haut du village et sa route poussiéreuse et bruyante pour descendre plus bas par de petits chemins.

Nous avons vu beaucoup de femmes tatouées, mais n’avons abordé que deux d’entres elles pour leur demander si l’on pouvait les prendre en photo, ce qu’elles ont accepté. Nous ne voulions pas louer les services des motos-taxis qui emmènent les touristes dans des familles. Cela nous dérange que ces femmes posent pour des photos en échange de quelques sous.


Le Chin Festival 
     A 7h du matin, les villageois des alentours arrivent vêtus de leurs habits traditionnels.
Les coiffes des hommes en plumes et perles, les magnifiques colliers en cauris


Ils se réunissent pour resserrer les liens entre familles et clans, mais aussi pour se faire entendre et connaître au niveau du pays et du monde. Après la cérémonie de bienvenue, les discours enflammés avaient nettement une connotation politique. Ces ethnies des peuples des montagnes n’ont pas les mêmes droits que les birmans Bamar sur le plan des écoles, des soins, des routes...

Cette femme était contente de voir notre curiosité pour sa pipe.
Au Chin State Festival, on ne crée pas de relations avec les gens qui sont présents. Malgré tout, on s'est sentis acceptés. Pourtant ces gens n'ont pas l'habitude de frayer avec des étrangers. Ils sont venus au Festival pour être vus et reconnus dans leur statut d'ethnie Chin.
Les écharpes de ces femmes sont en dents de cochons sauvages. Elles m'ont dit que c'était lourd et que chaque rangée avait 72 dents.

Prière de toute l'assemblée
Ce couple a demandé à Claude de les prendre en photo. Ils sont très fiers... et sympa.
Souvent, les birmans cultivent quelques poils au menton.

                                                                   Fumeurs et fumeuses de pipes


Le village de Mindat s’est ouvert au tourisme libre seulement depuis 2015. Avant, il fallait des permis spéciaux. Au début, les femmes n’étaient pas gênées par les photographes, mais ensuite, des agences de voyage ont organisé des visites dans les villages et ont payé les gens pour qu’ils mettent leurs beaux costumes et se laissent prendre en photo. La spontanéité du début a vite tourné au business.

                       Chevelure décorée de piquants de porc-épic. Qui s'y frotte s'y pique.

Avec son tatouage en points, cette dame est d'un autre village que Mindat.
On reconnaît les femmes de Mindat à ce B sur leurs joues
Danse des jeunes filles pour clore la partie officielle du Festival

C'est vraiment grâce à ce Festival qu'on a pu voir tant de femmes tatouées. Pour nous qui ne faisons ni moto, ni longues marches, c'était un cadeau du ciel.
Des agences de voyage organisent des trecks à pied de plusieurs jours dans les villages de l'Etat Chin. Mais c'est en moto qu'on peut le mieux parcourir l'Etat. Il faut quand même savoir conduire dans des conditions et sur des pistes difficiles. 

Bus de Mindat à Bagan le 21 février 2018
Monica, la propriétaire de l’hôtel, a réservé deux places dans l’un des 4-5 mini bus qui repartent de Mindat: 7.300 kyats soit 4.40€ pour Pakokku, 5h de route au lieu des 7h en sens inverse. 

A Pakokku, notre chauffeur nous propose de continuer sur Bagan. Nous sommes 3 clients intéressés et nous nous partageons le prix de 35.000 kyats soit 21€. Grâce à cet arrangement, nous arrivons à Bagan à 16.00h. Ce conducteur ne s’arrête pas où les touristes doivent payer le droit d’entrée à Bagan de 25.000 kyats soit 15€ p.p.

Cliquer sur ce lien pour passer directement à la page IV. sur Bagan:
https://lagrandemigration.blogspot.com/2018/02/iv-myanmarbagan.html



HOTEL PAKOKKU: Un blog conseillait Mya Ya Ta Nar Inn. C’est très basique, sans lavabo ou eau chaude, sale partout. Le drap était propre, mais pas les oreillers ni les linges de toilette. Tenu par une vieille dame de 77 ans, Mya Mya, qui parle très bien l’anglais. Cette dame normalement n’a plus le droit d’avoir des clients, elle n’est pas aux normes selon les propriétaires des grands hôtels qui lui font des misères. Elle nous a d’abord demandé 35.000 kyats soit 21€, puis devant notre étonnement, elle a baissé à 20.000 kyats soit 12€. Comparé au luxe de l’hôtel de Mandalay à 16€, cette chambre est encore bien trop chère. Pour une nuit, c’est supportable, mais sans plaisir. Sa petite-fille est allée nous acheter nos billets de bus pour Mindat.
RESTAURANT PAKOKKU: au restaurant chinois près de l’hôpital, on avait à choix des cailles ou des moineaux! Pas étonnant que le Park National dans les montagnes soit si mal réputé parmi les ornithologues et si pauvre en vie animale.

HOTEL MINDAT: Comme presque tous les étrangers, nous atterrissons chez Monica, au Se Nang Family Guesthouse dont les prix ont bien augmenté depuis l’an passé. En début 2018, elle a des chambres avec salle de bain commune sur l’étage pour 35.000 kyats soit 21€ et des chambres avec salle de bain privée pour 45.000 kyats soit 27€. Tout est très propre. La douche n’est pas réglable, soit bouillante soit froide et au lavabo, un filet d’eau. C’est très mal insonorisé: on entend bien les voisins parler, la voisine d’en dessous tousser. Le petit déjeuner est impeccable: avocats, fruits, toasts au fromage, omelette, thé, café, jus. Monica nous prête son mobile pour relever nos emails. Elle téléphone pour réserver le minibus pour Pakokku et va chercher les billets. Elle est vraiment très gentille et comprend un peu l’anglais. Cet hôtel est cher mais c’est le seul qu’on ait trouvé en arrivant. Il existe des guesthouses tenues par des birmans, c’est moins cher, environ 10.000 kyats soit 6€ p.p. Il faut chercher.

RESTAURANT MINDAT: un resto à 5 minutes de l’hôtel. Partir à gauche en sortant de l’hôtel. Longer la route principale, le resto est sur la gauche. Bien demander le prix avant de manger! La cuisine est très grasse, mais c’est mangeable. On n’a pas trouvé mieux, mais ça existe d'après un voyageur.

INFORMATIONS GÉNÉRALES 

VISA: il s’obtient facilement en ligne et coûte 50US$. Le mieux est de suivre le Tuto de Playing the World qui est vraiment bien fait, sauf pour la photo d’identité, pas assez bien expliqué. Il faut avoir sur son ordi la photo d’identité et quand on est dans la demande de visa, cliquer sur Browse sous la photo silhouette à droite des noms, prénoms etc. Coller notre photo avec Browse et l’ajuster en dimension si nécessaire. Ensuite, remplir tous les champs. 
Pas besoin de billets d’avion, ni de réelle réservation d’hôtel. Il faut marquer à quel aéroport on arrive et à quel hôtel on va dormir le premier soir. Le visa est envoyé sur une adresse email trois heures plus tard. Il faut imprimer ce visa pour pouvoir le présenter à l’immigration à l’arrivée. Il est mentionné sur le visa qu’il faut avoir le billet d’avion de sortie du pays, mais il ne nous a pas été demandé par l’officier qui nous a mis le visa sur notre passeport à l’aéroport.
J’ai lu qu’à Bangkok à l’Ambassade du Myanmar, le visa est moins cher. 
On peut dépasser les 28 jours de visa sans problème, il faut simplement payer 3$ par jour de dépassement, au moment de la sortie.

DES PIEDS NUS POUR BOUDDHA
Dans tous les temples bouddhistes du monde, il faut laisser ses chaussures à l’entrée. Mais les birmans ont instauré une règle très contraignante pour nous, celle d’enlever aussi ses chaussettes, et pas seulement à l’entrée du temple même, mais à l’entrée dans l’enceinte. Cette obligation ne souffre aucune exception et nous oblige à marcher parfois 500 m sur des sols sales, en ciment granuleux, en dalles brûlantes, en terre et petits cailloux, sur des crottes de pigeon parfois. Une solution consiste à se chausser de vieilles savates et à les remettre avec les pieds sales. Nous avons choisi l’option « lingettes humides » et nous nous nettoyions les pieds avant de remettre nos chaussettes. Les lingettes nous étaient fournies par notre chauffeur à Mandalay, mais on peut en acheter partout. Quand on ne visite qu’un temple, on ne râle pas trop, mais quand on en est au cinquième temple de la journée, c’est plus pénible. Certains temples comme Ananda à Bagan sont extrêmement sales.

ARGENT: le change des euros cash est le même à l’aéroport et aux bureaux de change en ville. Change: 1€ = 1655 kyats, prononcer tche. 10.000 kyats = 6€ en février 2018. Dans les hôtels, le prix est formulé en dollars et il vaut mieux payer en dollars cash. Quand on a payé en kyats, le change a toujours été en notre défaveur.

CARTES ROUTIERES: Comme toujours, nous recommandons de télécharger maps.me sur le téléphone ou l'Ipad car il fonctionne sans wifi et grâce à la localisation, on voit toujours où l'on se trouve.



Pour nous contacter, utilisez plutôt cette adresse email: lesrabenvadrouille@gmail.com